DOM JUAN ou le festin de pierre. MOLIERE
mise en scene adrien meynard
Depuis que je l’ai étudié au lycée, le personnage de Dom Juan m’a fasciné. Chimère à multiples facettes, il est autant une bête vorace qu’un symbole humaniste. Idéaliste, il est trahi par son rang, sa société, et est désenchanté par l’hypocrisie ambiante. Ce désenchantement le mène à la manipulation, au nihilisme. En voyant cet humanisme pré-Lumières rimer avec nihilisme nietzschéen, je ne peux que mettre en relation ce mythe avec le spleen de jeunes individus grandissant dans notre société contemporaine atomisée.
Ce qui m’attire dans cette réécriture du mythe, c’est la capacité de Molière à proposer une solution humaniste aux problèmes du pessimisme, de l’aliénation. Son personnage a le choix entre l’emprisonnement dans les normes sociales et la liberté au prix de la morale.
Comment garder l’espoir et la détermination pour rester digne et ne pas courir à sa perte ?
Ce dilemme est criant de vérité aujourd’hui, à une époque où le consumérisme phagocyte la jeunesse, consciente ou non mais impuissante face au manque de sens de notre société. Comment s’élever et devenir un homme dans un monde où les normes sociales sont dégradantes ? La jeunesse aspire à une meilleure vie, et cyniquement utilise les codes de sa société pour s’élever.
Molière décrit avec humour le dilemme d’un individu intrinsèquement bon, au cœur d’une société loin d’être idéale, avec ses fautes morales et ses contradictions. Véritable maître du verbe, il n’oublie jamais le pouvoir de sa plume et rien ni personne n’est à l’abri d’une remarque aussi acerbe que justifiée.
Pièce très atypique dans l’oeuvre de l’auteur, Dom Juan choque par sa modernité également au niveau de sa structure : assez décousu, jetant à l’eau les conventions de l’époque d’unité de temps et de lieu, les tableaux et les décors s’enchaînent d’une scène à l’autre, se répondent, vont et viennent, en suivant l’errance du personnage.
Je veux amener sur scène le tourbillon effréné qu’est la vie de Dom Juan, sa fougue, sa jeunesse, son humour, et son désir vertigineux. Cette structure atypique présente pour un metteur en scène de nombreuses opportunités scénographiques très modernes tel que l’usage de la vidéo.
-Adrien Meynard, mai 2024
Ce qui m’attire dans cette réécriture du mythe, c’est la capacité de Molière à proposer une solution humaniste aux problèmes du pessimisme, de l’aliénation. Son personnage a le choix entre l’emprisonnement dans les normes sociales et la liberté au prix de la morale.
Comment garder l’espoir et la détermination pour rester digne et ne pas courir à sa perte ?
Ce dilemme est criant de vérité aujourd’hui, à une époque où le consumérisme phagocyte la jeunesse, consciente ou non mais impuissante face au manque de sens de notre société. Comment s’élever et devenir un homme dans un monde où les normes sociales sont dégradantes ? La jeunesse aspire à une meilleure vie, et cyniquement utilise les codes de sa société pour s’élever.
Molière décrit avec humour le dilemme d’un individu intrinsèquement bon, au cœur d’une société loin d’être idéale, avec ses fautes morales et ses contradictions. Véritable maître du verbe, il n’oublie jamais le pouvoir de sa plume et rien ni personne n’est à l’abri d’une remarque aussi acerbe que justifiée.
Pièce très atypique dans l’oeuvre de l’auteur, Dom Juan choque par sa modernité également au niveau de sa structure : assez décousu, jetant à l’eau les conventions de l’époque d’unité de temps et de lieu, les tableaux et les décors s’enchaînent d’une scène à l’autre, se répondent, vont et viennent, en suivant l’errance du personnage.
Je veux amener sur scène le tourbillon effréné qu’est la vie de Dom Juan, sa fougue, sa jeunesse, son humour, et son désir vertigineux. Cette structure atypique présente pour un metteur en scène de nombreuses opportunités scénographiques très modernes tel que l’usage de la vidéo.
-Adrien Meynard, mai 2024